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Madame la ministre,

L’actualité n’est pas que dans les faits et les actions, elle est aussi dans le domaine des idées et des propositions.

Ce samedi, 36 pays dans 41 journaux et en 27 langues ont publié une tribune signée par 4100 personnes du monde académique. Celle-ci contient des propositions concrètes pour démocratiser l’entreprise et démarchandiser le travail, pour le plus grand bénéfice de nos sociétés et de la planète. (https://democratizingwork.org/)

Démocratiser l’entreprise, c’est permettre aux travailleurs de participer aux décisions. Pas uniquement celles qui concernent l’organisation de leur travail mais aussi celles qui concernent la finalité et les décisions stratégiques de l’entreprise.

Démarchandiser le travail, c’est refuser que les êtres humains puissent être réduits à de simples « ressources » et le travail lui-même à une « marchandise ».
Avec cette crise on pense, ici, immédiatement au personnel soignant et à celles et ceux qui ont pris en charge et accompagné les plus vulnérables. Mais aussi à tous les travailleurs dont l’emploi est mis en danger et pour lesquel nous avons une responsabilité collective d’offrir un accompagnement et une réorientation.

Ces deux axes permettent, selon les signataires, de ne plus laisser le profit être l’unique boussole de notre économie et donc de notre société. Et ceci permettra en particulier de prendre bien mieux en compte les enjeux climatiques et de biodiversité.

En tant qu’écologistes, nous ne pouvons que partager ces constats. On ne peut pas relancer le système comme il était, nous devons proposer un cadre qui répond aux enjeux que cette crise a mis en lumière.  Ceci passera aussi par une démocratisation du monde économique.

Nous invitons donc la Région à se saisir de ces enjeux.

Mes questions sont dès lors les suivantes :

Pouvez-vous me confirmer que la démocratisation des entreprises est un axe de travail du plan de redéploiement post-covid?

Quels sont leviers que le Gouvernement entend actionner dans cette perspective ?

Je vous remercie pour vos réponses,
Barbara de Radiguès