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Ce matin, nous avons accordé les pouvoirs spéciaux au Gouvernement bruxellois et au Collège de la COCOF. Un acte solennel. Un acte nécessaire pour protéger la vie. Et un acte de confiance.

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L’intégralité de mon intervention lors de la plénière du Parlement francophone bruxellois:

Mesdames et Messieurs les membres du Collège,
Mesdames et Messieurs les députés,
Chères Bruxelloises et chers Bruxellois,

Je voudrais commencer par exprimer notre soutien total à la population confinée, et plus spécifiquement à toutes celles et ceux qui souffrent le plus de la pandémie :

les personnes atteintes par le virus et leurs proches.
les sans-toit, quels qu’ils soient
les personnes âgées, handicapées ou à risque, dont la vie repose aujourd’hui sur le personnel soignant ou d’accompagnement
les femmes et les enfants victime de violences intra-familiale qui sont confinés avec leurs bourreaux

et plus généralement à toutes les personnes qui, par leur situation, sont dépourvues des droits ou des ressources nécessaires pour traverser la crise sanitaire sans encombres

Et évidemment, nous voulons exprimer toute notre gratitude aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, se lèvent pour aller soigner, accompagner, soutenir, mais aussi travailler au supermarché, ramasser nos ordures, assurer les services publics essentiels. Par ces actes de solidarité, elles et ils sont les plus exposés au virus. Ce sont nos héros. Avec les enseignants, ils forment la colonne vertébrale sur laquelle s’appuie toute notre société.

En ce jour important, nous allons déléguer de larges pouvoirs de ce Parlement au Collège, pour lui permettre de faire face aussi efficacement et rapidement que possible à la pandémie de Covid-19.

Cette délégation constitue un acte solennel. Un acte nécessaire pour protéger la vie. Et un acte de confiance.

Nous sommes conscients que garantir la protection et l’accès aux services publics, en cette période, est particulièrement complexe et pourra requérir des mesures difficiles.

Mais nous avons pleine confiance que, même dans cette situation exceptionnelle, l’attention du Collège ira vers les plus fragiles d’entre nous. Le cœur, l’âme et la raison d’être de la COCOF, c’est de protéger les plus vulnérables et de garantir l’accessibilité aux services d’aide et de soin qui font la cohésion de notre société.

Notre confiance, nous la balisons :
dans le champ des compétence : uniquement des mesures pour réagir à la pandémie et, dans l’hypothèse où le Parlement ne pourrait plus se réunir, assurer la continuité du service public et de l’État.
et nous la balisons dans le temps : pour une période de trois mois, prorogeable une fois pour les mesures visant à vaincre la pandémie et maximum 6 mois pour les mesures visant à assurer la continuité du service public

En vous accordant notre confiance, nous vous confions une responsabilité. Et nous vous remercions, en l’assumant, de vous mettre au côté de toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour maintenir les services essentiels, pour créer de la solidarité, et sauver nos vies.